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03.06.25

40 ans, une bougie : notre histoire avec Lola James Harper

Pour les 40 ans de NellyRodi, nous avions envie de nous faire un cadeau qui dure au moins les 40 ans suivants. Nous avons fait appel à Lola James Harper pour développer la bougie Hôtel Cromot du Bourg – qui abrite les bureaux parisiens de NellyRodi. Interview avec Rami Mekdachi, co-fondateur et directeur créatif de Lola James Harper.

©CLEMENTINE_BELHOMME

Est-ce-que tu peux te présenter en quelques mots - toi et Lola James Harper ?

Je suis né à Beyrouth dans les années 70, une ville qui m’a donné, dès le départ, le goût du voyage, l’amour des couleurs vibrantes et le romantisme que l’on retrouve dans les fragrances. J’ai grandi à Paris, une ville qui a structuré ma sensibilité artistique, et j’ai vécu aux États-Unis et en Angleterre, deux pays qui ont enrichi mon regard, nourri mon parcours créatif et ma vision de l’entrepreneuriat.

 

Dès les années 80, la musique était au centre, avec toute la culture qui l’entoure : j’avais mon petit groupe de punk rock, je faisais du roller dans les rues de Paris, et je photographiais, je filmais — les concerts, la rue, les instants — tout ce qui vibrait autour de moi. C’est ainsi que je me suis connecté à l’image et au son.

 

Puis, dans les années 90, j’ai eu la chance de rencontrer deux parfumeurs extraordinaires — Pierre Bourdon et Benoît Lapouza — qui m’ont ouvert les portes de la parfumerie. Une révélation. J’ai compris à quel point le parfum, comme la musique, est invisible, impalpable — et pourtant capable de transformer totalement l’atmosphère. Le son et le parfum contournent l’intellect. Ils touchent directement l’esprit, les émotions. Ce sont des langages abstraits, mais profondément puissants.

 

C’est à cette époque qu’une amie m’a ouvert les portes de deux lieux mythiques à Paris : Colette et l’Hôtel Costes. C’est alors que je me suis trouvé porté par cette nouvelle vague des « parfums de lieux iconiques » et de ce que l’on nommerait plus tard « la parfumerie privée ».

 

Le début d’un nouveau chapitre. Au fil du temps, j’ai collaboré avec des maisons comme Chloé, Roger Vivier, Lacoste, Inès de la Fressange… toujours en mêlant musique, parfum, film et photographie. Et je l’ai fait en famille — avec ma femme, ma fille et mon fils — en voyageant, en enregistrant des chansons, en filmant, en photographiant, en capturant l’essence des lieux et des rencontres à travers des fragrances.

 

En 2010, j’ai compris que tous ces médiums — la musique, la photographie, le film et le parfum — faisaient partie d’un même langage, d’une seule vision artistique. C’est ainsi qu’est né Lola James Harper : un projet artistique global destiné à partager notre manière de voir et de ressentir le monde. Nous l’avons lancé officiellement en 2013 chez Colette à Paris.

 

Depuis, Lola James Harper est devenu un univers à part entière — un lieu où nous rassemblons les parfums des endroits que nous aimons, les chansons enregistrées sur la route, les images de nos voyages et les films que nous réalisons. À travers des pop-ups, des expositions et des happenings dans le monde entier, nous invitons le public à entrer dans notre monde sensoriel. Chez Merci, Kith ou au Bon Marché Rive Gauche à Paris, chez Maxfield à Los Angeles, LNCC à Londres, Boontheshop, Kith, Liquide ou OFR à Séoul, Isetan ou Hankyu à Tokyo et bien d’autres lieux prestigieux.

 

Nous avons aussi la chance immense de croiser, au fil du temps, des lieux extraordinaires mais aussi des artistes iconiques avec qui nous collaborons sur une collection de parfums, d’images et de sons. Comme le groupe légendaire The Smashing Pumpkins, pour qui nous avons imaginé le parfum de leur studio d’enregistrement, réalisé un film et une collection de photographies. Ou encore Joshua Hong, super star de la K-pop, avec qui nous avons co-créé des parfums et des photographies.

Nous avons également eu l’honneur de collaborer avec des institutions emblématiques comme le Palais Galliera, pour qui nous avons conçu le parfum officiel du musée, ou des personnalités comme Inès de la Fressange, pour qui nous avons créé le parfum de sa maison en Provence. Sans oublier Colette, qui nous a offert l’immense honneur d’intégrer dans notre collection Lola James Harper de parfums de lieux iconiques sa figue légendaire, qui a parfumé le concept-store pendant 20 ans.

 

Et tout récemment, NellyRodi — et notamment Nelly Rodi elle-même et Pierre-François Le louët, des amis de longue date — pour qui nous avons créé le parfum de leur magnifique hôtel particulier, l’Hôtel Cromot Du Bourg, accompagné d’un court-métrage célébrant les 40 ans de l’agence NellyRodi.

Il y a eu l’image, le texte, le son… On a l’impression que la prochaine frontière pour les marques ce sont les odeurs. Peux-tu expliquer ce qu’il se passe en ce moment et pourquoi ça devient important ?

Parce qu’une marque, ce n’est pas seulement une série de produits — c’est un monde à part entière, un univers culturel complet. Lorsqu’on entre dans l’univers d’une marque, on entre dans un rêve construit : un langage visuel, des couleurs, une sonorité, un rythme… et bien sûr, une odeur, une signature olfactive.

C’est exactement comme lorsqu’on découvre un pays ou une culture. Chaque culture a ses propres codes : une manière de s’habiller, de cuisiner, de parler, de recevoir… et des odeurs caractéristiques qui marquent les lieux et les souvenirs. Le parfum, comme la musique ou le langage, exprime l’âme d’une culture.

Aujourd’hui, une marque qui souhaite vraiment toucher, inspirer et fidéliser doit s’exprimer sur tous les plans sensoriels. Elle doit créer un univers immersif dans lequel ses invités — ses clients — auront envie de voyager, de s’évader, de se régénérer… puis d’emporter un fragment de cet univers avec eux, sous la forme d’un produit.

Le parfum devient un langage essentiel pour exprimer l’identité d’une marque. C’est une manière invisible mais puissante de raconter une histoire, de provoquer une émotion, de laisser une trace. Un parfum bien pensé est une clé qui ouvre la porte d’un monde.

C’est quoi l’odeur d’une marque / d’une personne ? Comment ça se capte ? Comment ça se développe ?

Il y a une différence fondamentale entre un parfum personnel, comme une eau de toilette, et un parfum d’ambiance, comme une bougie ou un spray d’intérieur.

Le parfum d’ambiance, c’est l’odeur d’un lieu. Quand on allume une bougie, on ne fait pas que parfumer : on transforme l’espace. On invite un autre monde chez soi, dans sa boutique ou dans un hôtel. Allumer une bougie, c’est comme ouvrir une porte : tout à coup, on fait entrer l’odeur de Colette, de l’Hôtel Costes, d’un magasin de vinyles rue des Dames à Paris, d’un café-librairie à New York ou d’une promenade le long de la rivière Han à Séoul.

Quand on crée un parfum d’ambiance, on travaille autour de l’idée d’un lieu précis, avec des accords simples et directs, pensés pour évoquer immédiatement une atmosphère. L’objectif, c’est une téléportation sensorielle. Un voyage immobile.

L’eau de toilette, elle, est d’une tout autre nature. C’est comme un vêtement — on la porte sur soi. Il ne s’agit plus de transformer l’environnement autour de nous, mais de faire bouger quelque chose à l’intérieur de nous. Comme les habits ou les chaussures que l’on choisit, qui modifient notre posture, notre allure, notre présence — le parfum personnel influence notre énergie.

Quand on conçoit une eau de toilette, on ne travaille plus sur le concept du lieu, mais sur celui de l’état d’esprit. Un parfum corporel raconte une histoire poétique, intime. Il se déploie en plusieurs étapes — notes de tête, de cœur, de fond — comme un voyage émotionnel, comme un poème.

Donc là où le parfum d’ambiance évoque un lieu et un instant — de manière directe, figurative, immédiate — le parfum personnel est un état d’âme. Il est plus philosophique, plus émotionnel, pensé pour nous accompagner dans les mouvements de notre journée.

Tu as développé une odeur pour les 40 ans de NellyRodi. Peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé, qu’est-ce-qui t’a inspiré ?

J’ai eu la chance de rencontrer Nelly Rodi et Pierre-François Le louët il y a 20 ans, lors d’un premier échange autour du parfum. Depuis, nous sommes devenus amis. Nous nous retrouvons régulièrement pour parler de tout, de rien, de ce qui nous inspire et de ce qui nous touche.

 

Et cette année, 2025, est une année très particulière : elle marque les 40 ans de l’agence NellyRodi. Alors ensemble — Nelly, Pierre-François et moi — nous avons eu envie de célébrer ce moment d’une manière personnelle et poétique. Nous avons décidé de créer un mini-film, un hommage visuel au parcours de l’agence, à sa vision, à la beauté de ce projet familial qui a traversé quatre décennies avec créativité et justesse.

 

Nous avons aussi voulu célébrer ce lieu incroyable qui abrite aujourd’hui l’agence — l’Hôtel Cromot du Bourg — un lieu majestueux et chargé d’histoire. Depuis 1830, cet hôtel particulier a accueilli des artistes, des artisans, des entrepreneurs. Il a vibré au son de Chopin et des pianos Pleyel. Il a connu des époques riches et des périodes plus calmes, et aujourd’hui, il vit à nouveau, porté par une énergie créative.

 

Ce qui rend NellyRodi unique, c’est sa capacité à réunir des créateurs, des penseurs, des artisans, pour réfléchir ensemble à demain. Et pour les 40 ans, nous avons voulu rendre hommage à la fois au projet et au lieu. C’est pourquoi nous avons créé l’odeur de l’Hôtel Cromot du Bourg.

 

Comme je l’ai déjà dit, l’odeur d’un lieu n’est pas un concept abstrait — c’est quelque chose de figuratif, de réel. Quand on entre à l’Hôtel Cromot du Bourg, notre regard capte le bois, les moulures, les tableaux… Quand je crée un parfum d’ambiance, je travaille un peu comme un photographe. J’observe — je me demande que sent vraiment ce lieu ? — et je tente de traduire cette sensation visuelle en parfum, en mélangeant les bonnes matières premières. Et ici, cela s’est imposé : un bois précieux, profond, majestueux.

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