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Chloé Delecolle 01.12.25

Pourquoi les marques doivent s’inspirer du marché de l’art

Entre la crise et la défiance croissante des consommateur·ices, les marques ont un profond besoin de se ré-inventer et de ré-affirmer leur utilité sociale et culturelle. Notre nouvelle étude « Art Everywhere » explore entre autres la façon dont elles peuvent s’inspirer des codes du marché de l’art pour gagner en désirabilité et légitimité.

Voici 4 ingrédients (sur 7) d’ « artification » des marques.

1) Du divertissement au moment culturel

Les marques sont vite perçues comme les actrices du système qui nous épuise : pollution, dopamine culture, course à la nouveauté, sur-sollicitation. Elles doivent désormais construire une utilité qui dépasse le produit : symbolique, sociale, sociétale, culturelle.

Comment ?

  • Donner du contexte, du récit, du « making-of » pour épaissir l’intention.
  • Multiplier contenus, événements et micro-expériences pour alimenter la conversation.
  • Établir des codes visuels simples et appropriables, et laisser le public jouer avec.
  • Faire référence aux codes culturels de ses communautés, du plus populaire au plus pointu.

2) Du produit au “collectible”

Pour justifier un prix élevé, il faut prouver que l’on propose plus qu’un objet mais une pièce qui ne perdra pas de valeur, qui traverse les modes, qui s’inscrit dans une histoire.

Comment ?

  • Installer des star products : reconduits, perfectionnés, réinterprétés.
  • Miser sur la rareté et les éditions limitées.
  • Replonger dans les archives pour créer de l’inédit chargé de sens.
  • Offrir des services d’entretien, réparation, authentification, traçabilité.
  • Créer de véritables chefs-d’œuvre : pièces vitrines qui incarnent savoir-faire et direction artistique.

3) De la boutique au centre culturel

Alors que le digital capte la majorité de l’attention, du temps et de nos loisirs, la boutique physique doit devenir plus qu’un point de vente : un lieu où l’on vit des expériences rares, partageables et mémorables.

Comment ?

La boutique culturelle combine :

  • Curation : une sélection élargie, intelligente, qui prouve la capacité de la marque à repérer ce qui résonne avec son ADN.
  • Événementialisation : des rendez-vous réguliers, qui donnent envie de revenir et de participer.
  • Élévation : de la connaissance, du sens, des expériences dont on parle ensuite.

4) De l’accessibilité à l’exclusivité

Les client·es (en particulier les plus aisé·es) ne veulent plus de marques trop voyantes ni d’expériences trop accessibles : discrétion et exclusivité reviennent au centre de la stratégie des marques. Quand acheter n’est plus un droit mais un privilège ou un jeu, le désir est décuplé. ​

Comment ?

La marque de demain construit un parcours d’initié :

  • Boutiques cachées, sur rendez-vous.
  • Modèles de vente basés sur la rareté, les drops, les exclusivités locales.
  • Vendeurs formés comme des galeristes, capables d’expliquer la démarche créative, l’intention, le geste.Pour accéder à l’intégralité de nos insights, analyses et recommandations : achetez notre étude Art Everywhere. Une ressource stratégique indispensable pour toutes les marques qui veulent passer d’un marketing du produit à un marketing de la culture.

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