Au-delà de ses frontières – Beauty goes 360
ÉtudesSi l’on tente de placer la beauté – comme on l’entend traditionnellement : un sujet assez superficiel, car purement esthétique – dans la pyramide de Maslow, on la situe généralement assez haut, dans les ‘besoins d’estime’ (confiance en soi, amélioration de l’apparence, statut).
Mais de l’eau micellaire a coulé sous les ponts et la définition de la Beauté a transcendé ses frontières d’antan. Aujourd’hui, lorsque l’on parle de beauté, on ne désigne plus uniquement des produits de cosmétique, mais on l’étend à de nouveaux territoires : santé et santé mentale, longévité, vitalité… La beauté sort de la salle de bain pour s’implanter dans la chambre ou la cuisine. Elle devient un style de vie et s’inscrit dans les ‘besoins physiologiques’, situés à la base de la pyramide de Maslow. Sommeil, nutrition, sexualité…. La beauté répond aux besoins primaires pour le bon fonctionnement du corps et de l’esprit.
Cette redéfinition de l’industrie vers une approche plus 360 s’explique par 3 facteurs principaux :
1) La quête d’un bien-être intégral :
Depuis le covid, le bien-être mental et physique ont pris une place centrale dans nos vies. La beauté ne se mesure plus via notre rapport à l’apparence seule, mais à travers une vision plus globale qui inclut notre état mental, émotionnel et social, dépassant ainsi les notions conventionnelles de beauté.
« La définition du bien-être varie d’une personne à l’autre. Pour certains, elle englobe l’idée holistique de l’esprit, du corps et de l’âme. Pour d’autres, elle s’articule autour de facteurs spécifiques, comme le sentiment d’appartenance à une communauté ou le fait de vivre dans un environnement physique accueillant. » – Global wellbeing report 2023, lululemon.
2) Une ‘santé-fication’ de la beauté :
L’interdépendance de la beauté et de la santé, tant physique que mentale, s’affirme avec force. Nous privilégions désormais la dimension sanitaire de la beauté, exigeant des produits sûrs et bénéfiques pour leur santé globale. Cette évolution reflète une prise de conscience collective des dangers liés à la toxicité des ingrédients, ce qui stimule la demande pour une transparence accrue et une législation adaptée. En résulte une ‘santé-fication’ de la beauté, où l’aspiration à l’équilibre mental rejoint celle de l’esthétique, faisant émerger des routines de soins à la fois sécuritaires et salvatrices.
3) Une ‘Lifestylisation’ de la beauté :
La beauté transcende à présent l’esthétique pour s’affirmer comme mouvement aspirationnel. Sur les réseaux sociaux, nous recherchons des routines ciblées, dessinant l’image d’un idéal de vie à atteindre. À travers des codes soigneusement élaborés et des archétypes tels que celui de la « Clean Girl », la beauté se métamorphose en une démarche lifestyle, influençant les choix au quotidien et encourageant un engagement actif vers le bien-être personnel et communautaire.
Ces évolutions, couplées aux nouvelles attentes des consommateurs, portent une redéfinition du rôle des marques. Qui plus est, d’après un rapport de VML (2023), 79% des individus interrogés affirment que le rôle d’une marque a changé au cours des cinq dernières années et 38% estiment que le rôle d’une marque devrait être d’améliorer la santé & le bien-être.
Découvrez 3 des 5 nouvelles postures de marques définies par les experts Beauté de NellyRodi pour notre étude « Beauty Goes 360 » :
1) The Protector
La marque Protector s’engage à préserver la santé physique et mentale des individus tout en prenant soin de leurs émotions.
Elle crée un environnement de sécurité et de bienveillance, formant ainsi une bulle rassurante autour de chaque individu. À travers une écoute attentive, elle valorise l’essence de chacun et démontre une compréhension profonde de ses particularités, guidant avec dévouement à chaque étape de la vie.
Sa mission est de veiller à la préservation de la santé physique et mentale, et à faciliter la (re)connexion à soi-même, garantissant ainsi que chacun puisse évoluer dans un cadre confortable.
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2) The Hacker
La marque Hacker guide les individus dans leur quête de dépassement de soi et de contrôle absolu.
Elle pousse les individus à « hacker » leur propre organisme en vue d’un objectif ultime : repousser les limites de la longévité. En mettant l’accent sur l’innovation, elle défend une vision pragmatique de la beauté, pour aller d’un point A à un point B le plus rapidement possible.
La marque Hackeuse incarne une vision audacieuse où l’innovation, le dépassement de soi et la quête de longévité convergent vers une transformation personnelle plus radicale.
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3) The Inspirer
La marque Inspirer guide les individus dans leur quête d’élévation vers un idéal, où le beau transcende l’ordinaire.
Toujours en phase avec son époque, elle intrigue par sa culture distinctive et son image novatrice. Jouant le rôle de curateur artistique, sa posture privilégie le raffinement, les détails et la beauté authentique, offrant ainsi un moyen de s’élever.
Sa mission est d’inspirer, transformant chaque instant en un moment d’exception, porteur de sens.
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L’industrie de la beauté ne peut plus se cantonner à ses produits – c’est tout un lifestyle qu’il faut vendre. Déterminer sa posture dominante est donc fondamental afin d’identifier la mission que la marque se donne, les produits qu’elle fait, l’expérience qu’elle propose, la communication qu’elle diffuse et la relation qu’elle tisse avec sa communauté. Pour rester désirables… Beauty brands have to go 360.