Paul Mouginot nous parle de Beau, d'art et des nouvelles technologies
Le BEAU n’est plus seulement un idéal esthétique, il est au centre des luttes politiques, culturelles et éthiques qui traversent nos sociétés.
Il représente un enjeu central pour les marques, qui doivent construire leur propre définition de la beauté pour répondre aux attentes de consommateurs de plus en plus éclairés et exigeants.
Le 27 juin, nous organisons l’évènement « Beau ? Nouvelles définitions, nouvelles incarnations » à la Cité de l’Architecture qui questionnera le beau.
Nous avons organisé des talks avec des personnalités, une preview exclusive de notre nouvelle étude « Beau ? », et une table ronde réunissant artistes, créateurs de mode et artisans de premier plan.
Nous recevrons notamment Paul Mouginot, fondateur du studio Aurèce Vettier et entrepreneur tech. Au détour d’une interview, il nous a confié en avant-première sa vision du beau et de son lien avec les algorithmes.
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On commence avec une question un peu philosophique : quelle place occupe le beau dans ta vie ?
J’aime beaucoup les paysages à l’arrière-plan des peintures, le chat au regard étrange dans l' »Olympia » de Manet, l’accord dissonant dans les derniers instants de la Passion Saint Matthieu de Bach ou l’énergie pure d’un son de drill.
Est-ce-que tu peux nous raconter la dernière fois que tu as été subjugué par la beauté de quelque chose ou de quelqu’un ?
Le mois dernier durant un jour pluvieux, j’ai exploré une forêt. J’étais totalement seul, j’ai croisé plusieurs animaux, et d’un coup le soleil a percé à travers les branches. J’ai été saisi durant plusieurs minutes par la beauté et le silence de la scène, par la lumière qu’on voyait et celle qui demeure invisible.
Tu utilises la technologie pour créer des œuvres d’art, est-ce-que tu dirais que les algorithmes peuvent apporter du beau au monde ?
Je ne pense pas que les algorithmes seuls soient suffisants pour apporter de la beauté au monde lorsqu’ils sont utilisés dans la pratique artistique, tout comme un pinceau seul n’est pas suffisant en peinture. Certes, la technologie ouvre de nouvelles perspectives, est capable de digérer de grands volumes d’informations, offrant une forme de sérendipité supplémentaire à l’artiste. Mais c’est l’artiste qui, par des successions de choix et de maladresse, engendre les aspérités auxquelles s’attachent, par la suite, les visiteurs.
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