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Photo d'une enfant portant un pull épais
Chloé Delecolle 19.04.22

La seconde vie de la mode enfantine avec Kids O'Clock

Interviews
Fondatrice d’un site de seconde main dédié à l’enfant, Kids O’Clock, Laura Vidrequin revient sur sa success story de femme entrepreuneuse.

Pouvez-vous nous expliquer Kids O’Clock ? Comment vous en êtes arrivée à formaliser ce projet ? C’est parti de quoi ? D’où venez-vous ?
Kids O’Clock est une marketplace dédiée à la vente et à l’achat de seconde main pour enfant, de 0 à 14 ans. Au départ, nous nous concentrions sur le vêtement, puis nous nous sommes élargis aux jeux, poussettes, sièges auto, etc.

Avant de me lancer dans ce projet, j’étais acheteuse pendant 10 ans, j’ai donc toujours été dans une analyse du retail, des collections, des produits… Puis j’ai eu mon petit garçon il y a 3 ans. Je me suis alors rendu compte qu’il n’y avait pas de plateforme de confiance qui participait à l’éducation et à l’intégration de la seconde main et de la circularité pour le marché de l’enfant. J’ai donc décidé de m’attaquer à ce problème.

Il n’y avait rien d’équivalent sur le marché ? Personne n’y avait pensé avant ?

Ce n’est pas vraiment que personne n’y avait pensé avant. S’échanger les vêtements, entre voisins et entre amis, ça existe depuis la nuit des temps. Néanmoins, c’est notre exécution qui fait la différence.

Aujourd’hui, on se sent très seule quand on a un nouveau-né. Cela est dû à plein de raisons : les familles éclatent, les enfants partent… Alors on a besoin d’être rassurée. Il était important pour moi de créer une plateforme de confiance, avec une image de marque dans laquelle je me retrouve. J’ai toujours pensé qu’il y avait beaucoup de stigmates autour de la mode pour enfants : du bleu, du rose, des termes parfois un peu désuets… Avec Kids O’Clock, nous nous démarquons des autres players, les plus gros étant Vinted ou la marketplace Facebook.

Portrait de Laura Vidrequin, fondatrice de Kids o'clock, a côté d'un portant rempli de vêtements pour enfants
Portrait de Laura Vidrequin
Qu’est-ce-qui fait l’originalité de Kids O’Clock ? Quelle est votre spécificité ?

Notre équipe ! Nous ne sommes que des femmes, avec des qualités et des parcours professionnels différents, ce qui nous a permis de nous créer une image de marque très forte. A tel point que nous lançons « Kids O’Clock for business » pour aider les entreprises à être plus circulaires, en marque blanche, avec une offre clef en main. Nous sommes là pour simplifier cette transition environnementale et accompagner les entreprises vers cette même transition. Nous travaillons déjà avec quelques marques, et nous avons hâte de voir ce projet avancer et s’agrandir.

La pandémie a-t-elle accéléré les nouvelles pratiques digitales et éveiller les consciences RSE ?

Énormément ! Vogue US nous a mis en avant dans un article le 5 mai 2020, alors que notre plateforme n’était même pas finie. La journaliste était très optimiste, à nous dire que c’était l’avenir, que c’était la nouvelle façon de consommer. Et c’est vrai qu’avec toutes les tendances circulaires et green… Kids O’Clock est vraiment arrivé au bon moment !

Quand j’ai lancé Kids O’Clock j’étais encore à la tête des achats, et j’étais constamment dans l’avion, ce qui s’est arrêté du jour au lendemain en février 2020. J’avais déjà pensé à Kids O’Clock, donc j’ai pu rebondir et me lancer pleinement dans cette nouvelle aventure.

Le marché de la seconde main est en plein boom, d’après vous pourquoi ?

Il y a une tendance RSE et anti-gaspillage, mais je pense qu’il y a surtout un vrai besoin de réutiliser ce qui existe déjà. Ça a commencé il y a 15 ans avec les géants du luxe de la maroquinerie, chaussures, pour l’ameublement, et même l’électronique.

Dans les années 1980, nos ainés achetaient leur télévision, la nourriture de leur chat et du sopalin dans un seul et même endroit. Puis la même chose s’est passée avec Amazon : il n’y avait pas de spécificité dans l’e-commerce, on pouvait tout acheter sur le même site.

Mais les tendances de consommations changent : nous ouvrons maintenant des spécificités pour tout, comme des magasins spécialisés dans la vente de pièces de vélo, ou des marketplaces spécialisée dans la seconde main pour enfants !

Les gens ont besoin de faire confiance, de se tourner vers des professionnels de leur domaine.

Deux enfants sont assis sur un canapé et caressent un chien
@kids_oclock
3 enfants sont se dos, agrippés à la barrière d'un pré
@kids_oclock

Consommer plus responsable, c’est super ! Mais ne doit-on pas faire également attention à la pollution digitale, au suremballage et au transport que génèrent cette activité ? 

Il est très difficile de mesurer tous ces impacts. Nous essayons d’obtenir la certification B Corp, donc évidemment ce sont des choses auxquelles nous faisons attention.

Afin de réduire les transports, nous essayons d’ouvrir des entrepôts là où nous avons le plus de flux. Nous en avons un en France, un en Angleterre, et nous prévoyons d’en ouvrir un troisième aux États-Unis, avec la volonté de contrôler notre empreinte carbone.

En plus de cela, nos emballages sont en papier recyclé, nous ne faisons pas de nettoyage à sec des vêtements que nous recevons…. Si les vêtements reçus ne sont pas praticables, ils sont directement donnés à des charités.

La prochaine étape, c’est quoi ? Avez-vous de nouveaux projets ?

Nous en avons plusieurs !
Nous avons lancé une application au mois de janvier, et nous surfons toujours un peu là-dessus. Puis nous avons Kids O’clock Business qui arrive très bientôt. Et ce printemps, nous allons travailler sur de nouvelles façons de consommer plus responsables, sur des partenariats… Je ne vous en dis pas plus, mais restez connectés !

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